Traitement de l’oeil sec
De plus, l’atteinte ayant de nombreux facteurs aggravants, la prise en charge thérapeutique de la sécheresse oculaire est complexe et repose en premier lieu sur l’élimination des facteurs favorisant l’œil sec. Le port de lentilles de contact prolongé ou non adapté, l’exposition à un environnement trop sec et ou surchauffé/climatisé, de mauvaises habitudes lors d’un travail de bureau en intérieur ou de manière plus générale face aux écrans ainsi que de nombreux médicaments peuvent être en cause dans la détérioration du film de larmes.
Sécheresse oculaire, comment y remédier ?
Lorsqu’un syndrome sec est confirmé il convient dans un premier temps de discuter avec l’ophtalmologiste de vos habitudes de vie pouvant être en jeu dans le syndrome de sécheresse oculaire que vous rencontrez. En fonction des signes et de vos plaintes, il conviendra de trouver ensemble comment certaines de vos habitudes peuvent être modifiées afin de favoriser l’amélioration des symptômes de manière durable.
En fonction de l’étiologie et la cause de l’œil sec, la deuxième étape dans la prise en charge de la sécheresse oculaire consiste à mettre en place un ou des soins combinés afin de soulager au mieux les symptômes. Ceux-ci vous seront exposés par l’ophtalmologiste après avoir corrélé l’intégralité des plaintes et des examens.
Les traitements conventionnels
Les substitues lacrymaux : Larmes et gels
Prescrits par l’ophtalmologiste afin de suppléer les larmes naturelles et ainsi réduire la gêne oculaire, les larmes artificielles et gels lacrymaux à la viscosité variée peuvent permettre de soulager les signes de sécheresse oculaire. Bien qu’il s’agisse du traitement le plus répandu, ce que l’on appelle couramment les « gouttes » ne permettent pas de traiter le problème d’œil sec en lui-même mais ont uniquement pour but de diminuer les symptômes (démangeaisons, irritation, sensation de corps étranger). A utiliser plusieurs fois par jours, ses collyres lacrymaux substituent les larmes et les versions sans conservateur sont alors à privilégier.
Traitement anti-inflammatoire
En cas d’atteinte inflammatoire de la surface de l’œil persistant (comme une kératite par exemple), l’ophtalmologiste peut décider de prescrire un traitement anti-inflammatoire de type corticoïdes en administration locale ou bien en collyre.
L’hygiène palpébrale
Lorsqu’un dysfonctionnement des glandes de Meibomius (DGM) est la cause de la sècheresse, l’hygiène des paupières est essentielle. Elle doit être réalisée le plus souvent possible, idéalement matin et soir pour une plus grande efficacité.
Celle-ci repose dans un premier temps sur l’application de compresses chaudes sur yeux fermés afin de liquéfier le meibum présent dans les glandes se situant dans les paupières supérieurs et inférieurs. L’utilisation d’un masque chauffant à mettre au micro-onde ou bien électrique peut faciliter cette étape.
Une fois ceci terminé, le massage des paupières se fait de l’intérieur vers l‘extérieur sur toute la largeur des paupières supérieur et inférieur. Cette étape permet d’extraire le liquide présent dans les glandes de Meibomius afin de les déboucher et réactiver.
Complément en Oméga 3
Afin de fluidifier les sécrétions lipidiques issues des glandes de meibomius, il est possible que votre ophtalmologiste vous propose des compléments en Oméga 3. Plusieurs laboratoires proposent des produits répondant aux apports journaliers nécessaires.
Bouchons lacrymaux
Lorsque le syndrome d’œil sec montre une quantité aqueuse limitée, la pose de bouchons lacrymaux va être privilégiée par l’ophtalmologiste. Ces bouchons méatiques vont venir obstruer de façon transitoire ou définitive une partie des voies lacrymales qui évacuent les larmes afin que celles-ci restent plus longtemps à la surface de l’œil, évitant ainsi l’assèchement.
Les traitements modernes
La Clinique de la Vision Montpellier est équipée des dispositifs les plus innovants en matière de sécheresse oculaire afin que nos patients puissent bénéficier du traitement le plus adapté à leur besoin. Ceux-ci sont conseillés et présentés au patient par l’ophtalmologiste lors du bilan initial.
Lipiflow
Lorsque l’on note une altération de la fonction meibomienne, soit par la présence de bouchons au niveau des orifices des glandes, soit par une atrophie meibomienne importante, ou bien les deux, le soin Lipiflow peut être le traitement à recommander. Ce soin d’une durée de 12 minutes est réalisé grâce à une coque stérile à usage unique appelée « activateur ». Celui-ci va combiner pulsations thermiques d’une température de 42,5° et massage palpébrale grâce à sa technologie breveté VTP, de l’anglais Vector Thermal Pulse, afin de déboucher intégralement l’ensemble des glandes de meibomius sans risque de brulure ni de pression trop importante sur le globe oculaire grâce à l’utilisation de petites coques venant englober les paupières.
Il est à réaliser en clinique et est généralement pratiqué de manière bilatérale, sans douleurs et sans contrainte particulière.
Lumière pulsée IPL
Initialement rencontrée dans le domaine de la dermatologie, la lumière pulsée agit sur le système vasculaire en étant absorbé de façon sélective dans l’hémoglobine des vaisseaux sanguins anormaux couramment appelés télangiectasies et permettant ainsi de les détruire par thrombose.
La technique de l’IPL est une technologie de choix lorsque des signes d’inflammation sont présents puisqu’elle va permettre l’élimination des anomalies vasculaires qui libèrent des agents inflammatoires au sein des paupières et qui peuvent être en partie responsable d’une rosacés et d’un dysfonctionnement des glandes de meibomius.
La thérapie IPL permet donc de réduire les marqueurs de l’inflammation et de rétablir une fonction normale des glandes. De plus, l’expression manuelle réalisée juste après la séance d’IPL sous l’effet de la chaleur permet de d’accroitre le métabolisme des glandes de meibomius.
Afin de voir les bénéfices, plusieurs séances de lumières pulsées sont nécessaires (3 ou 4 généralement), chacune espacée de quelques semaines.
Luminothérapie
Il s’agit d’une des dernières technologies innovantes disponible et permettant de réduire les signes de sécheresse oculaire. La photobiomodulation ou traitement LLLT (Low Level Light Therapy) breveté par la marque italienne Espansione Group envoi une lumière monochromatique à forte intensité sur l’ensemble du haut du visage grâce à un masque posé sur le visage.
Le principe de la luminothérapie repose sur la stimulation du métabolisme cellulaire (ATP) et notamment la production d’énergie au niveau des mitochondries. Elle entraine une production de chaleur endogène par les cellules sans aucunes douleurs et permet de stimuler et ainsi favoriser une fonction meibomienne normale.
Les premières études parues concernant cette technologie montrent des résultats encourageants pouvant améliorer la qualité ainsi que la quantité des sécrétions lipidiques. Le soin doit être administré en 3 ou 4 séances consécutive avec un temps entre chaque séance pouvant varier.
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